Le centre d'hémodialyse

C'est un établissement de santé destiné à accueillir des patients atteints d’insuffisance rénale pour des traitements réguliers par hémodialyse. Il s’agit de la structure la plus médicalisée dans l’organisation des soins de dialyse.

Un centre de ce type doit disposer d’au moins huit postes de traitement. Chaque poste ne peut accueillir plus de trois patients par jour afin de garantir des soins de qualité. En cas de panne, un générateur de secours est prévu pour chaque tranche de huit postes installés.

Le centre réserve également :

• Deux postes pour former les patients à la dialyse à domicile ou à l’autodialyse (sauf si cette formation est assurée dans une autre unité),

• Au moins un poste pour accueillir les patients habituellement suivis ailleurs (appelé “poste de repli”), notamment en cas d’urgence ou pendant les vacances,

• Deux boxes isolés pour les patients nécessitant des précautions particulières (ex. : maladie infectieuse).

L’équipe médicale comprend au minimum deux néphrologues, et ce nombre augmente en fonction du nombre de postes. Un néphrologue est toujours présent sur place pendant les séances. En dehors des horaires habituels, une astreinte médicale est assurée. Des consultations régulières sont proposées à chaque patient pour faire le point sur leur santé.

Le centre travaille en lien avec d'autres spécialistes : cardiologue, anesthésiste-réanimateur, chirurgien, radiologue.

Enfin, l’équipe soignante est dirigée par un infirmier référent. Pendant chaque séance, il faut au minimum :

• Un infirmier pour quatre patients,

• Un aide-soignant pour huit patients.

Lors de séances longues (au moins six heures), ces ratios sont adaptés à un infirmier pour cinq patients et un aide-soignant pour dix patients. Un infirmier supplémentaire est présent pour les séances de formation à la dialyse à domicile ou à l’autodialyse. Une astreinte infirmière est également prévue en dehors des heures d’ouverture.

L'unité de dialyse médicalisée (UDM)

Cette structure est destinée à fournir des traitements réguliers d’hémodialyse à des patients souffrant d’insuffisance rénale chronique. Selon la réglementation française, une telle unité doit comporter au minimum six postes de traitement, chaque poste ne pouvant accueillir que trois patients maximum par tranche de 24 heures.

Afin de garantir la continuité et la sécurité des soins, l’unité est tenue de disposer d'au moins un générateur de secours par tranche de six postes. De plus, un espace d’isolement doit être prévu pour chaque tranche de six postes afin de traiter des patients nécessitant une isolation spécifique.

Le fonctionnement médical est assuré par une équipe de néphrologues qualifiés. Ceux-ci doivent visiter les patients une à trois fois par semaine, soit physiquement sur place, soit à distance, et réaliser un examen médical complet au moins une fois par mois. Un dispositif d’astreinte médicale est également obligatoire en dehors des horaires habituels d'ouverture.

L'équipe soignante, principalement infirmière, doit être présente en permanence durant les séances, avec un ratio minimum d’un infirmier pour quatre patients. Dans certains cas particuliers, comme les séances prolongées (minimum six heures), ce ratio est ajusté à un infirmier pour cinq patients.

Enfin, si l’unité propose une formation à la dialyse à domicile ou à l’autodialyse, un poste spécifique et une infirmière supplémentaire doivent être mis à disposition.

L'unité d’auto-dialyse

Le patient est au préalable formé et se prend en charge lui-même dans l'unité d'auto-dialyse.

Par exemple : monter sa machines, gérer son traitements et s'auto-piquer…  Le traitement se fait toujours en présence d’une infirmière.

La dialyse à domicile (dialyse péritonéale ou hémodialyse)

Les patients, suite à un apprentissage, sont à même de réaliser leur traitement en toute autonomie. Ils retournent tous les mois pour une séance dans leur structure de dialyse pour l’évaluation de leurs difficultés, leur qualité de vie, leur bilan biologique, une consultation avec le néphrologue et parfois des examens médicaux de contrôle (echo cœur, examen de la fistule ou autre si besoin).

Quand ils partent en vacances, ces patients doivent prévoir la quantité de consommables nécessaires pendant le séjour et les faire livrer sur leur destination. Nous en parlerons dans un autre article.

La dialyse longue de nuit

La dialyse longue de nuit est une modalité d’hémodialyse qui consiste à réaliser le traitement pendant la nuit, sur une durée prolongée de six à huit heures, généralement trois à six nuits par semaine. Elle peut être effectuée dans un centre habilité à fonctionner de nuit ou, dans certains cas, au domicile du patient.

En centre, les séances sont organisées dans des salles dédiées au fonctionnement nocturne, avec un encadrement adapté. La surveillance est assurée par une équipe infirmière spécialisée, présente au début de la séance pour l’installation des patients et disponible en cas d’alerte pendant la nuit. Un dispositif d’astreinte médicale est requis pour garantir la sécurité tout au long de la séance.

Le fonctionnement médical est placé sous la responsabilité d’un médecin néphrologue, qui prescrit la dialyse, ajuste les paramètres de traitement, et assure un suivi régulier. La fréquence de la dialyse de nuit, sa durée, ainsi que le débit sanguin utilisé (généralement autour de 200 à 250 mL/min) sont adaptés en fonction de l’état clinique du patient et de ses objectifs thérapeutiques.

Cette modalité de traitement est particulièrement indiquée chez les patients présentant une mauvaise tolérance aux séances classiques, des troubles du contrôle tensionnel ou des déséquilibres phosphocalciques persistants. Elle permet une épuration plus douce et plus complète, et améliore souvent la qualité de vie en libérant le temps en journée.

Dans le cas d’une pratique à domicile, une formation spécifique est dispensée au patient (et éventuellement à son aidant), avec un suivi à distance par une équipe spécialisée, et un matériel sécurisé avec système d’alarme et surveillance adaptée.